Sunday 13 September 2009

The philosophers' Bible part one

As befits the beginning of a week of holiday Dr B started it at the newsagent's. He came home with a fascinating array of reading matter, much of it about 1989 but more about that over on Holy Disorder.
He also brought back a special Philosophie magazine on the philosophers' Bible. You can read the table of contents here.
The issue brings together some original interviews with shorter extracts from various (mainly male) philosophers re-readings of parts of the Hebrew scriptures.
There have been some complaints that the articles don't go into enough depth but what I like about this approach is that it gives you a taster and sets various philosophical insights down next to one another, it's not pretending to be an academic journal. In France where all young people taking the baccalauréat have to study philosophy it also provides useful and attractive material for work with young people, linking the Bible to their academic work.
I'm particularly enjoying reading Eco, Benjamin, Trigano, Lévy and Barthes on the story of Babel. I'm already looking forward to the New Testament issue which will be out soon. Meanwhile the final extract in the magazine is by Jean Jaurès, the famous French socialist orator, pacifist, journalist and teacher. He also fervently defended the separation of church and state. there are roads named after him in most French cities. The extract quoted here celebrates the Bible as a book that teaches people to think if it is translated into people's own languages:

C’est dans la lecture de la Bible, traduite partout en langue vulgaire, que les peuples apprendront à penser, dans la Bible batailleuse et âpre, toute pleine des murmures, des cris, des révoltes d’un peuple indocile dont Dieu, même quand il le châtie et le brise, semble aimer la fierté, dans cette Bible où il faut que les chefs, même prédestinés, persuadent sans cesse les hommes et conquièrent, à force de services, le droit de commander, dans ce livre étrangement révolutionnaire où le dialogue entre Job et Dieu se continue de telle sorte que c’est Dieu qui a l’air d’être l’accusé, et de ne pouvoir se défendre contre le cri de révolte du juste que par le tapage grossier de son tonnerre ; dans cette Bible où les prophètes ont lancé leurs appels à l’avenir, leurs anathèmes contre les riches usurpateurs, leur rêve messianique d’universelle fraternité, toute leur ferveur de colère et d’espérance, le feu de tous les charbons ardents qui brûlèrent leurs lèvres. C’est ce livre farouche que la bourgeoisie industrielle a mis aux mains des hommes, des pauvres travailleurs des villes et des villages, de ceux-là mêmes qui étaient ses ouvriers ou qui allaient le devenir, et elle leur a dit : Regardez vous-mêmes, écoutez vous-mêmes. Ne vous abandonnez pas aux intermédiaires. Entre Dieu et vous la communication doit être immédiate. Ce sont vos yeux qui doivent voir sa lumière. C’est votre esprit qui doit entendre sa parole.

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