Tuesday 5 May 2009

Hubertine Auclert and emancipation by language

Later this evening I am off to the feminist theology group, we have had such an interesting series of presentations this year around the theme of Dieu est belle.
Although in Switzerland both church and state take feminisation of language seriously, such concerns about inclusive language have not yet really made it to the Academie Française ... no surprise there.
So I was surprised and not exactly heartened to read once more these words by the redoutable Hubertine Auclert from over 100 years ago:

L'omission du féminin dans le dictionnaire contribue plus qu'on ne croit à l'omission du féminin dans le code. L'émancipation par le langage ne doit pas être dédaignée. N'est ce pas à force de prononcer certains mots qu'on finit par en accepter le sens qui tout d'abord nous heurtait?
La féminisation de la langue est urgente puisque, pour exprimer la qualité que quelques droits conquis donnent à la femme, il n'y a pas de mots.
Ainsi, dans cette dernière législature, la femme a été admise à être témoin au civil, éléecteur pour la nomination des tribunaux de commerce; elle va pouvoir être avocat.
Eh bien, on ne sait pas si on doit dire: une témoin? une électrice? une avocat ou une avocate? ...
En mettant au point la langue, on rectifierait les usages dans le sens de l'égalité des deux sexes.
Quand on aura révisé le dictionnaire et féminisé la langue, chacun de ses mots sera, pour l'égoisme mâle, un expressif rappel à l'ordre.

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